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Français du monde Centrafrique
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Français du monde Centrafrique
  • L’Association Démocratique des Français en Centrafrique (A.D.F.CA) dépend de Français du monde-Association Démocratique des Français à l'Étranger (A.D.F.E.) reconnue d'utilité publique depuis 1986.
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1 septembre 2007

POLÉMIQUE

Gratuité de l’enseignement pour les enfants français de l’étranger : la mesure est-elle juste ?
C’était 1 des mesures électorales de Nicolas Sarkozy : 1 mesure phare & déterminante pour les Français de l’étranger qui connaissent bien le poids de l’éducation de leurs enfants : les frais de scolarité sont, en effet, sans cesse en hausse, à cause du désengagement de l’État. Les modalités de mise en place étaient restées très floues. Tout ce que les gens savaient, c’est qu’elle serait progressive.
Mais voilà, après la victoire, la gratuité devait être 1 réalité dès la rentrée scolaire 2007. Le casse-tête était de taille !
Donc, en juillet, alors que les ministres étaient à peine installés dans leurs bureaux, l’1 d’eux a trouvé la solution : accorder la gratuité à tous les élèves français en classe de terminale dans le réseau des établissements de l’A.E.F.E. L’année prochaine, l’exonération des frais de scolarité s’étendra aux élèves de Première & ainsi de suite…
Spectaculaire, cette mesure a au moins le mérite de poser la question de la gratuité & d’en faire 1 principe. C’est très bien.
Pourtant, même dans les rangs de la majorité, certains se sont demandés si, vraiment, cette mesure s’appliquerait à tous. La réponse de Maryse Bossière, directrice de l’A.E.F.E, à Robert del Picchia, sénateur U.M.P. des Français de l’Étranger, qui lui demandait des précisions, est sans équivoque :
« Je vous confirme que cette mesure est bien 1 mesure d’application générale. Elle concerne tous les enfants français scolarisés en terminale dans un lycée de l’étranger sauf (…) lorsque la scolarité est prise en charge ailleurs.
(…) L’avis favorable ou défavorable demandé au proviseur & au consul n’est en aucun cas 1 jugement sur le bien-fondé de la prise en charge & ne porte que sur des données purement administratives, comme par exemple la présence avérée de l’élève dans l’établissement pour le proviseur & le caractère effectif de la résidence pour le consul. (…) Je vous confirme qu’il n’y a pas de plafond de revenus pour cette prise en charge. »
En totale rupture avec les traditions de l’aide à la scolarité proposée par le passé, cette solution ne nous convient pas, car d’autres possibilités + justes, mais aussi + efficaces existaient :
•   Accorder la gratuité à partir de la première année d’école obligatoire (C.P.), puis l’étendre progressivement aux classes supérieures. Cette option aurait permis que tous les enfants français, même ceux qui sont écartés des écoles françaises parce que leur famille est trop riche pour bénéficier des bourses, mais pas assez aisée pour se permettre de payer les écolages, aient une scolarité complète dans le système français.
•   Augmenter l’enveloppe des bourses accordées par l’A.E.F.E, en relevant les plafonds de ressource de manière substantielle. La mesure aurait ainsi conservé le caractère social qui prévaut depuis toujours dans les commissions de bourses & aurait concerné tous ceux qui ont besoin d’être aidé, en priorité, avant d’être élargie à tous.
Mais voilà, le choix est celui que l’on connaît, & ce malgré les protestations des instances professionnelles et de l’A.D.F.E. - Français du monde.
Évidemment, nous sommes très heureux que cette mesure bénéficie aux parents qui ont des enfants en Terminale. Mais nous restons persuadés que cette décision n’est pas juste, car elle n’aide qu’1 petit nombre de parents, sans distinguer ceux qui en ont besoin & ceux qui sont si riches (il y en a à l’étranger) qu’ils n’avaient jamais envisagé qu’on puisse leur faire 1 tel cadeau.
Rappelons que, pendant ce temps, certaines familles continuent de sacrifier leur bien être pour envoyer leurs enfants dans le système français, & que d’autres, même, y ont définitivement renoncé.
Alors, souhaitons que la mesure se poursuive, s’étende, & qu’elle profite à tous, même à ceux qui en ont besoin !

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